Couloirs du Dortoir

Une vodka, deux vodka, tr... trop d'vodka

Cinquième nuit de passée dans ce nouveau bahut, et troisième fois que je rentrais à l'internat dans un état plus que minable. Quand je dis "plus que minable", c'était vraiment pitoyable... J'avais rendu mes tripes au moins une centaine de fois sur le trajet, mit une heure a revenir de ma soirée organisée à moins d'un kilomètre à pinces d'ici... Enfin, quand on zig-zag tout lel long, c'était plus compliqué.
mais ce qui m'avait totalement achevé était lamontée des escaliers jusqu'au couloirmenant à mapiaule, que je partageais sûrement avec quelqu'un, à cette heure là, et dans cet état là surtout, je ne réfléchissais plus à grand chose. Je savais juste que metttre un pied devant l'autre sans perdre l'équilibre était devenu compliqué.
C'est bouteille de vodka en main que j'arrivais enfin en haut de ces putains d'escaliers. Mon poids reposant totalement sur la rambarde, je me posais cinq secondes, enfin qui me paraissait être cinq secondes, c'est à dire bien deux minutes, sur la dernière marche. Je me dirigeais maintenant vers le fond de ce couloir interminable, où était ma chambre. Je fixais le fond d'alcool qui restais dans ma bouteille, tout en marchant, je bût les dernières gouttes de ce qui m'avait mise dans cet état. Dans ma grande concentration afin de ne pas laisser la moitié del'alcool tomber sur le sol, je ne vis pas la jeune fille qui m'arrivais droit dessus. Je vint la heurter juste au moment oùje retirais le goulot de la bouteille de mes lèvres.
Mes yeux vitreux vinrent se poser sur elle.

S'cuse moi

En moins de deux secondes, jeme retrouvais projettée par terre par le poids du corps de la personne qui était en face de moi quelques secondes plus tôt. Le léger choc que l'on avait reçu en se heurtant avait suffi à faire tomber l'individu (et accessoirement, moi) qui ne devait pas être dans un meilleur état que le mien...
J'avais l'impression d'avoir chuté de cent cinquante mètres en me prennant une pierre en pleine face à chaque seconde... Voilà que je finissais à moitié, non ! totalement avachie sur la fille... Non, le mec ? Je n'en revenais pas, j'étais tellement H.S. ... Au point de ne plus reconnaitre un homme d'une femme Et un crêteux en plus !
Le regard totalement brouillé, je fermaisles yeux quelques instant, avant de les rouvrir. Je voyais peut-être un chouille mieux... Regardant un peu où je me trouvais,je me rendis compte que nous venions de dévaler les escaliers que j'avais mit mille ans à monter. Ma tête vint seposer lourdement sur l'paule du punk, qui venait de hurler quelque chose de tout à fait incomprehensible.

Putains...

Le front posé sur le blouson en skie de l'inconnu lui aussi bien imbibé d'alcool vu son odeur, je fermais les yeux, ma tête devait peser trente tonnes ! Je me mit à rire en réalisant le pathétique de la situation.

Bah nous voilà bien... cons hein !

Je relevais la tête, dévisagent la personne que je devais écraser.

La bouteille d'alcool du punk vint s'éclater en bas des escaliers, je realisais soudainement que ma vodka quasiment vide avait fait de même... Quel gâchis ! Une goutte de vodka qui s'envole c'est déjà trop, alors un fond de bouteille! Enfin merde quoi...
Celui que je devais écraser par mon poids soupirait, hein ? Je senti ses jambes se tendre sur le sol, je me laissais glisser, me tête arrivant sur son torse. J'étais comment dire... Calée, dormir...
Un bruit sourd se fit entendre, je ne tournais même pas la tête, flemme... Un piaf qui devait s'être pris la vitre, et il avait réussis à faire sursauter le créteux aux cheveux bleus ! Celui-ci essayait de se relever... Un grognement m'échappais, je finissais par me laisser tomber sur le coté, lesol était... Gelé, je crevais de chaud, ça tombais bien. En parlant de tomber, l'inconnu repartait à son point de départ : le mur.

Voilà qu'on me demandait comment remonter ces escaliers... J'en savais rien...

Bah... J'te propose... Avec nos jambes...

Je réalisais soudainement que je ne savais plus où était exactement ma chambre... Et merde... J'allais devoir réveiller la moitié de l'internat en ouvrant les portes de tout le fond du couloir... J'avais vraiment pas la motivation... Desormais allongée sur le sol, je tentais de me redresser... Nous étions très mal barrés...

Fais chieeeeeer...